Cherry Mei Fung

Premièrement, mon nom n'est pas Cherry. Vous croyez vraiment qu'un vampire qui a mon âge peut avoir ce nom ? Vous êtes vraiment idiot ? Mon prénom est Lynn, seulement, je l'ai changé au cours des époques pour être sûre de ne pas être reconnue. Les temps changent, mais pas nous. Nous, vampires, devons à l'occasion changer d'identité et je l'ai fait assez souvent. Je ne me présente jamais sous mon vrai nom aux humains, leur donnant toujours mon pseudo du moment. Il n'y a qu'aux autres de ma race que je me présente sous mon prénom original. Je suis né, il y a très, très, très, très longtemps de cela dans un petit village situé sur l'île que vous appelez maintenant Taiwan. Ma famille était pauvre, il va sans dire que mon père fut désolé d'avoir une fille frêle et fragile, plutôt qu'un garçon fort et robuste. En plus, ma tendre mère avait des problèmes de fertilité et m'eut par pure "chance". Mon père ne le voyait pas vraiment de cet oeil... Je fus élevée par ma mère, une femme douce et adorable qui faisait tout ce que son stupide mari ingrat lui demandait de faire. Non, je n'aime pas mon géniteur et j'ai mes raisons. Cet idiot avait tendance à trop boire, frappant ma mère parce que, soi-disant, elle n'était qu'une incapable. Il me frappait aussi, tout simplement parce que je n'étais pas un homme. Nous ne nous aimions pas et ne faisions rien pour arranger cela. Ma chère mère mourut de ses mains, devant mes yeux, alors que je n'étais âgée que de 15ans. Dieu que ça fait longtemps !

Dès le lendemain, il me vendit à un riche marchand qui allait supposément m'épouser et me rendre heureuse. Je n'y croyais pas et mon père non plus, mais, il s'en fichait tellement de ce qui allait m'arriver ! Mon "gentil" fiancé m'amena avec lui, loin, très loin de chez moi. En fait, quand j'y repense, nous avons traversé la mer pour nous rendre je ne sais plus quel continent. Tout ce dont je me rappelle, c'est que je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient et que j'étais morte de peur. C'est seulement arrivé sur cette nouvelle terre que j'appris que mon futur mari n'avait pas du tout l'intention de m'épouser. En fait, je m'y attendais, mais je ne pensais pas non plus me retrouver à être vendue comme esclave ! J'avais été vendu par mon père et maintenant c'était le simili homme de ma vie qui me faisait le coup ! Je fus acheté par un homme imposant, il n'était pas laid, mais il n'était pas séduisant non plus. Mon maître était quelqu'un de très strict, sévère et qui n'avait pas peur de me punir. Non, pour lui, il fallait que je souffre au maximum pour comprendre la leçon. Dès le premier soir, je fus déflorer. Nul besoin de souligner que je n'en avais aucunement envie et que je fus violé. Ce genre de chose continua a arrivé et ce, bien souvent. Jour, nuit, matin, soir. On s'en fout ! Quand ça tente à monsieur ! Je le détestais de tout mon être, comme tous les autres hommes d'ailleurs. Ils n'étaient tous que des pourritures et j'espérais pouvoir les tuer de mes mains un jour. La plupart de ses esclaves, parce que je n'étais pas la seule, finissait par se soumettre entièrement à sa personne, ne devenant que des tapis pour lui, mais pas moi. Je lui tins toujours tête et malheureusement pour moi, il semblait prendre un malin plaisir à essayer de me briser.

Plusieurs fois, je tentai de m'enfuir, retrouver ma liberté. À chaques fois, il me rattrapa et me le fit payer plus que durement. Les jours, les mois et les années s'écoulèrent ainsi. Je n'étais qu'une poupée pour lui, il me prêtait à ses amis, me martyrisait, m'obligeait à faire toutes sortes de choses plus honteuses les unes que les autres... Je pensai à mettre fin à mes jours, je l'avoue. Mais, je n'avais même pas le temps de me suicider en paix. Il ne me lâchait plus, s'amusant de mes réactions, il disait qu'il allait réussir à me faire obéir. Dans ses rêves, oui ! Je devais avoir environ 21 ans, en fait, je n'en suis même pas sûre... j'ai perdu la notion du temps à une certaine époque... Enfin, je devais avoir environ 21 ans lorsque je réussis finalement à m'échapper de cet enfer. J'avais fini par m'assoupir à des kilomètres de là, dans une petite clairière, complètement épuisée. En fait, je ne croyais pas me réveiller... Mais, je le fis et fus très surprise de voir une femme près de moi. Elle était délicieusement belle. Ses cheveux bouclés retombaient doucement sur ses épaules, frôlant ses seins voluptueux que dévoilait son décolleté. Sa taille fine semblait sculptée au couteau, ses yeux brillaient d'une flamme qui m'était inconnue à l'époque et que dire de cette bouche pulpeuse au goût si sucré. Elle m'adressa la parole, m'appelant par mon nom alors que je ne m'étais même pas présentée. J'avoue que cela me surpris énormément ! Elle s'approcha ensuite de moi, d'un pas félin, très sensuel. J'étais subjuguée par sa beauté qui arrivait à faire pâlir de jalousie la lune. La femme me dit ensuite qu'elle connaissait déjà mon histoire et savait pourquoi j'étais ici. Elle me dit aussi que ce n'était pas par hasard qu'elle se trouvait là, mais que c'était mon destin. Moi, je n'arrivais pas à prononcer un mot, trop surprise et hypnotisé par elle. Elle me proposa de me prendre sous son aile, disant qu'elle allait m'aider à me venger si, en échange, je lui offrais ma vie mortelle.

Je ne comprenais pas ce qu'elle me disait, mais j'acceptai. De toutes manières, ça ne pouvait pas être pire que ce que j'avais vécu. Un fin sourire s'était dessiné sur ses lèvres, alors qu'elle s'approchait encore un peu de moi. Elle s'agenouilla à mes côtés, plongeant son regard enivrant dans le mien. Lentement, son visage s'approcha du mien et je goûtai, pour la première fois, la douceur de ses lèvres. Ce fut un court baiser, mais ô combien délicieux. Elle m'embrassa ensuite au coin des lèvres, descendant tranquillement le long de ma mâchoire, puis finalement mon cou. Elle y allait avec douceur et délicatesse, chose que jamais aucun homme n'avait fait avec moi dans ce genre de situation. Avant même que je ne comprenne, j'appris à mes dépends qu'elle ne riait pas en me demandant ma vie mortelle. En effet, elle planta ses crocs dans ma gorge, se délectant de mon sang. Ce fut une sensation très étrange... Immensément douloureux, mais combien plaisant à la fois ! Je perdis connaissance ou peut-être suis-je morte à cet instant... Lorsque je m'éveillai, j'étais dans ses bras et j'avais une étrange envie de sang. Afin d'étancher cette première soif, ma charmante maîtresse m'amena chez mon ancien maître. Il va sans dire qu'il fut étonné de me voir revenir, surtout, si pâle... les vêtements couverts de sang... et avec cette flamme meurtrière dans les yeux. Je regrette d'avoir mis fin à ses jours aussi vite, mais je n'avais pas su me contenir. J'ai toujours ce merveilleux souvenir de ses cris et de son sang qui gicle partout, qui me revient parfois en tête.

J'appris de ma maîtresse comment me contrôler et comment vivre avec mes nouveaux pouvoirs. Nous voyagions partout, le monde était notre table à manger ! Cependant, j'avais une autre vengeance à accomplir. Mon géniteur. J'avoue que je n'ai pas fait la même erreur deux fois. Lui, il n'a pas eu le privilège de mourir rapidement. Je le torturai jusqu'à ce que mort s'en suive, donc, très longtemps. Ce fut un merveilleux moment passé au côté de mon père. Nous aurions dû avoir plus de moment père-fille comme celui-ci ! Si seulement, il n'avait pas succombé aussi rapidement... Je quittai le pays comme j'y étais venu, ne me faisant remarquer de personne. La mort de cet idiot resta à jamais inexpliquée. Quant à moi, je coulai de doux jours auprès de ma charmante vampire. Au final, nous avions vraiment plus en commun qu'elle ne le croyait. Après plusieurs années, nous nous considérâmes comme compagnes. Les jours furent heureux, nous nous plaisions à pervertir les jeunes princesses des pays les plus influants, à torturer quelques hommes qui ne méritaient pas la vie qu'ils avaient, à réduire à néant les petits villages retirés, oubliés de tous... La maladie les a rongé ? Foutaise ! Cette maladie, c'est moi et celle que j'aimais...

Malheureusement, les immortels que nous sommes, ne sommes pas invincibles non plus... Nous avons bien nos faiblesses... Nous étions en Espagne, je crois que c'était dans les années 1800... Mais, peut-être était dans les années 1700... Qui sait, l'éternité est si longue que je ne prends plus le temps de regarder les dates. Bref, ma bien-aimée et moi étions en Espagne, je ne me souviens plus pourquoi, mais j'avais du la quitter pour une journée. En fait, j'aurais du la convaincre de venir avec moi... Le petit village qu'elle croyait innocent l'était tout autant que moi. En effet, lorsque je revins, je ne trouvai qu'un tas de cendre et une mèche de ses cheveux, là, où elle devait dormir. Je fus en proie au désespoir, ainsi qu'à une immense rage. Quiconque avait fait cela allait le payer ! Non, tous ! Ils allaient tous le payer ! Je trouvai sa bague en argent, les larmes aux yeux, je la passai à mon doigt. Je restai plusieurs nuits et jours à la pleurer, me demandant comment me venger correctement. Je tuai, sans pitié tous ceux qui s'approchaient de trop de ma cachette. Puis, un fameux soir, j'accomplis ma vengeance. J'avais contacté certains de mes amis et des proches de ma belle, je n'étais pas la seule à vouloir vengeance ! Nous déferlâmes, tel un ouragan sur le village. Personne ne s'en sortit vivant, tous furent tués, déchiquetés, vidés de leur sang ainsi que brûlés. Il ne restait absolument rien de ce qu'avait été cette place paisible. Une légende naquit de cette soirée et les humains commencèrent à croire que l'endroit était maudit.

Pendant des années, j'errai, l'âme en peine. Je continuai tout de même à vivre comme je le faisais avec ma chérie, tuer, pervertir, me jouer des autres et torturer... Cependant, le faire seule n'était pas aussi exaltant qu'avant... Je me retirai donc avec tous mes avoirs, car, oui, quand on manipule les gens importants, on peut se ramasser une belle petite somme. Je m'effaçai du monde pendant quelques années, préférant les passer à dormir, bien protégée dans une crypte presque aussi vieille que moi, oubliée de la civilisation, elle aussi. Récemment, je me réveillai. Enfin récemment... je me suis réveillée au cours des années 50. Je m'adaptai, comme toujours à la nouvelle époque et repris ce que j'avais laissé derrière moi. Le monde était devenu affreusement plus tranquille, étant plus dirigé par des lois, moins laissé à lui-même... C'est ce que j'ai cru au début, mais je me rendis bien vite compte que le monde est et restera toujours comme il est. Seulement, les princesses étaient devenues les filles des présidents, premier ministre, dictateur... Le temps passe bien plus vite qu'on ne le pense. Les dernières 60années ont passées sans même que je ne m'en rende compte ! Aujourd'hui, je suis à L.A. et j'avoue songer à en faire ma nouvelle maison de poupées... Nous verrons bien si elle sera amusante ou si je devrai continué ma quête pour en trouver une plus jolie...

Je suis méchante. Soyons honnête, pour une fois. Ne vous y habituez pas, je ne le suis pas toujours. Je joue les petites idiotes gentilles, parce que ça m'amuse de voir tous les crétins tomber dans le panneau ! Et aussi, avouons-le, je ne serais pas très crédible en méchante intégrale, même si, au fond, c'est ce que je suis ! Je hais les humains, ils sont si primitifs ! Ils ne font pas partie de la race supérieure, ne nous servant que de nourriture. Je hais surtout les enfants ! Le seul point utile que je leur trouve, c'est qu'ils ont bon goût. Un nouveau né restera toujours mon plat préféré. Ensuite, il y aura la personne que j'ai séduite, lui faisant vivre milles tourments, et ce, en toute innocence, bien sûr ! J'aime voir les traits de leur visage changé, lorsqu'ils comprennent enfin que je me suis joué d'eux durant tout ce temps. Cette petite flamme qui disparaît de leurs yeux pour être remplacé par ce doux sentiment de terreur. Leurs cris, leurs implorations est un délice pour mes oreilles. Leur goût n'en devient que meilleur ! Je suis extrêmement patiente, pouvant jouer avec mon pantin durant des années, de toutes manières, j'ai toute l'éternité devant moi ! Je suis particulièrement rancunière aussi et n'accepe pas que l'on me résiste. Tu ne veux pas jouer avec moi ? Très bien, ta durée de vie n'en sera que plus courtes. Nous sauterons l'étape où je te manipule, durant un temps donné, et irons directement à celle que je te torture. Peut-être m'amuserai-je plutôt à te martyriser de temps en temps, pour finalement te tuer plus tard. Si tu as de la chance, je te torturerai durant des jours et mettra finalement fin à tes jours. Mais... ne rêve pas trop. Si je te tue, mon plaisir s'arrête... et, comme tout le monde, je n'aime pas m'ennuyer ! Tu devras donc espérer que je me trouve un nouveau pantin, avant que j'en ai fini avec toi.

Mon physique est affreusement trompeur ! J'ai l'air d'avoir environ 21 ans, même qu'on me dit parfois que j'ai l'air plus jeune ! Dans tous les cas, je n'ai plus 21 ans depuis bien longtemps, il n'y a que mon corps qui aie gardé ce jeune âge. Je suis petite, mesurant un faible mètre 63. Je ne me suis pas pesé depuis longtemps, mais vous pouvez facilement voir que je suis très mince. Tellement que je n'ai presque pas de poitrine et ça a toujours été ainsi. Mon corps a une apparence très frêle, certains pensent qu'ils vont me casser s'ils me serrent dans leurs bras. Les idiots ! Si seulement, ils savaient... C'est moi qui les brise en deux lorsque j'ai terminé de m'amuser à leurs dépends ! Ma peau est extrêmement pâle, chose plus que normale vu ma condition. Douce comme la soie, froide comme la glace, les gens en sont toujours étonnés. Mes cheveux sont habituellement longs, m'arrivant au milieu du dos lorsque je les aplatis. Il m'arrive souvent de les teindre, alors, ne croyez pas nécessairement que c'est ma couleur naturelle. J'ai un visage délicat comme celui d'une poupée, chose qui n'aide pas à avoir l'air sérieuse quand je menace quelqu'un de le tuer. Une baby face et un mini corps... C'est que j'ai l'air tellement redoutable... On me sous-estime souvent ! C'est peut-être un avantage... Tout comme pour mes cheveux, ne vous fier pas à la couleur de mes yeux, j'adore mettre des verres de contact !

Des amis ? Des amoureux ? S'ils sont humains, qu'ils ne comptent pas trop sur moi. Tout le bien que je leur ferai leur sera redonné à la puissance mille, mais en souffrance lorsque je me serai passé d'eux. Mes petits amis me trouvent si douce, si gentille et si attentionnée... quand je ne leur fait pas vivre une histoire tordue de triangle amoureux, d'amour interdit, d'amour qui ne devrait pas avoir de lendemain... Je les rends fou de moi, m'arrangeant pour qu'ils soient à mes pieds. Ensuite ? Je les fais sentir coupable, je les fais douter d'eux-mêmes, je leur fais commettre les pires trahisons qui soient. Ah ! Qu'est-ce qu'on ne fait pas par amour ? Avec les vampires, c'est différent. Enfin, je ne sais pas comment se serait avec un que j'aurais transformé moi-même ? De toutes manières, pour en arriver là, il faudrait qu'il m'impressionne ! Et pour un humain, c'est presque mission impossible ! Bref, les vampires. Je n'en connais pas beaucoup, donc... je ne saurais quoi dire exactement. Seulement, les choses sont différentes. Ils sont de la race supérieure ! Ils méritent le respect, sauf peut-être ceux qui disent aimer les humains. On ne s'entiche pas de sa nourriture !